Pour nos derniers jours de voyage, nous avions prévu de nous rendre sur les plages du nord de Mindoro. La météo en aura décidé autrement puisqu’aucun bateau ne peut nous emmener depuis Abra de Ilog à Puerto Galera. Nous partons donc en direction de Batangas sur l’île de Luzon. Une fois arrivés, nous renonçons à tenter de retraverser dans le sens inverse quand nous voyons le nombre de personnes essayant de faire la même chose dans un énorme chaos… Changement de programme et direction la péninsule d’Anilao au sud ouest de Batangas. L’endroit est également réputé pour la plongée. C’est un peu l’aventure pour s’y rendre en jeepney mais après de longs embouteillages (ah, ça ne nous avait pas manqué ça…) et plusieurs correspondances, nous arrivons à la nuit tombée. La réalité économique de cette zone nous rattrape très vite quand nous découvrons les tarifs exorbitants des hôtels… Après une petite recherche tardive sous la pluie, nous décidons de poser nos sacs. On avisera le lendemain. On découvre en discutant le lendemain avec un expatrié qui tient un petit Bed & Breakfast qu’il n’y a que des plongeurs qui visitent cette zone et que c’est un des endroits les plus chers des Philippines… Des groupes de Chinois et Coréens font même le déplacement sur le week-end pour venir plonger ici… Voilà pourquoi tout est si cher et inadapté aux voyageurs indépendants. Nous arrivons tout de même à trouver un scooter à louer pour faire le tour de cette péninsule. On y trouve effectivement que des centres de plongée en plus ou moins bon état. Le bord de mer est constitué au mieux d’une plage de galets ce qui n’invite pas au farniente. Nous décidons de rester sur notre super souvenir de plongée à Apo Reef. 
 
Nous mettons le cap vers Tagaytay plus au nord afin de se rapprocher de l’aéroport de Manille. Cette ville n’est qu’à une cinquantaine de kilomètres mais nous mettrons plus de 3 heures pour l’atteindre après plusieurs tricyles, jeepneys colorés et même un bus ! Nous sentons toujours que cette partie des Philippines est très développée (et embouteillée). On voit de nombreux centres commerciaux tout neufs sur le bord des routes. La société de consommation est en train de grignoter le côté sauvage des Philippines… Espérons que les autres îles résisteront à cette déferlante. Le panorama de Tagaytay est quant à lui agréable avec une belle vue plongeante sur le lac Taal et son volcan éponyme planté au milieu. Nous avons un sentiment de déception depuis que nous sommes revenus sur Luzon. On préfère toujours autant les petits villages aux grandes zones urbanisées. 

Il nous reste moins de 48 heures aux Philippines et moins de 48 heures de grande vadrouille tout court… Nous en profitons au maximum avant de revenir dans l’hiver froid en France !