L’île Chiloé est la deuxième plus grande île d’Amérique du Sud après… L’île de la Terre de Feu ! Chaiten se trouve juste en face de cette île alors on décide d’y aller !

Jour 1 :
Après un bon petit déjeuner, nous voilà repartis, cette fois-ci en direction du ferry pour Chiloé et on n’est pas seuls, les dauphins, qui chassent près de la plage, nous accompagnent jusqu’au ferry ! Puis ce sont les lions de mer qui viennent nous saluer, puis le martin-pêcheur… On se place sur le pont supérieur pour pouvoir surveiller de près la mer car la traversée dure 5 heures et il y aura peut-être encore du monde dans l’eau pour assurer le spectacle ! Claro que si ! Ce n’est pas 1, ni 2, ni 3, ni 4 mais 5 baleines solitaires que nous apercevons pendant la traversée !
On débarque les premiers avec une dame qui me dit « ¿Tomaelbou? ¿Tomaelbou? », en vrai espagnol ça donne « ¿ Toma el bus ? », on ne prononce pas les S en fin de mot au Chili… Alors je lui réponds que oui ! Et elle nous dit qu’il faut se dépêcher parce qu’il est dans 5 minutes !!! En vrai on comptait faire du stop, mais si le bus est dans 5 minutes, on le prend, c’est peut-être plus efficace ! Une petite sieste dans le bus et nous voilà arrivés à Castro ! On part à la recherche d’une auberge puis on visite la ville. On va donc voir l’église, en bois, peinte en violet et jaune ! Pour une raison que j’ignore encore, on décide de prendre un selfie ridicule devant l’église avec un sandwich local avocat/tomate/mayo (« un italiano », comme les couleurs du drapeau italien)… Ce qui fait bien rire deux chilotes assis en face de nous.
Chiloé est connue pour ses églises (classées par l’UNESCO au patrimoine mondial) mais pas que… Il y a aussi les palafitos à voir à Castro : petites maisons colorées sur pilotis. Le tour de la ville terminé, on rentre à l’auberge et on se rend compte que notre colocataire de dortoir est un Kazakhe déjà rencontré à El Calafate (c’est suffisamment original pour le souligner) !

Jour 2 :
On part en bus pour le parc national de Chiloé, sans trop savoir à quoi s’attendre… On y découvre une forêt dense et une plage déserte. On cherche des rainettes de Darwin, impossibles à trouver bien qu’on les entende. Darwin, qui est donc passé par là, a dit qu’il n’avait jamais vu un endroit sur terre où il pleuvait plus. Heureusement pour nous il fait beau, mais le principal centre d’intérêt du parc restent les mûres ! Il suffit de tendre le bras pour en manger ! En quittant le parc on croise des allemands qui partent manger un curanto, plat typique de Chiloé. On jette un oeil à la préparation avec eux et on se dit qu’on testera plus tard… On est pas encore prêts psychologiquement. On reprend la route en tendant le pouce et la première voiture s’arrête ! Le retour à l’auberge se fait sans encombre et nous y passons tranquillement la soirée.

Jour 3 :
L’objectif du jour est de partir à la découverte des petits villages et des églises en bois de l’île puis terminer la journée à Ancud dans le nord de Chiloé. On part donc en bus sur l’île de Quinchao. On y découvre la plus vieille église chilote à Achao et l’église de Curaco. Les églises sont fermées et globalement il n’y a pas foule dans les villages.
Pour quitter l’île de Quinchao, on opte pour le stop. À peine le temps de cueillir quelques mûres et un pick-up s’arrête. Le conducteur est un chilote vraiment très pressé ! En fait, il connaît bien les horaires du ferry… Et il sait qu’il faut rouler vite pour avoir le prochain…
Après la traversée, on débarque à Dalcahue, où on va voir l’église qui est, elle aussi, fermée. On reste un peu sur la place de l’église pour étudier les touristes qui se prennent en photo (en selfie bien sûr). Le résultat de notre étude montre qu’il faut en moyenne 20 minutes pour prendre un bon selfie avec une église… Et pas le temps de regarder l’église de face ! C’est donc après avoir observé 46789754456 tentatives de selfies que nous repartons en stop en direction de Tenaun avec un groupe d’Espagnols. C’est l’occasion de prendre un bon cours d’espagnol ! On passe donc à Tenaun voir l’église qui nous sera ouverte par une petite dame et on regarde les dauphins passer devant la plage. Le village est totalement désert ! On repart alors en direction d’une cascade puis les Espagnols nous déposeront finalement à Quemchi. Une église, le tour du village, quelques photos et une empanada plus tard, nous voilà repartis en stop pour Ancud.
En plus, aujourd’hui c’est le grand jour, on va manger un curanto ! On essaie de trouver un restaurant pas trop touristique et on se lance. On commande ce fameux plat local. Je remarque quand même que nos voisins de table n’ont pas fini leur assiette… Et voilà nos curantos arrivent sur la table ! On trouve donc dans nos assiettes : de très grosses palourdes, de très grosses moules, une saucisse, du porc, du poulet, des pommes de terre écrasées puis reconstituées avec du fromage (??? En fait c’est ça que nos voisins n’ont pas mangé) et du jus de moules ! MIAM ! Bref un plat copieux, parfaitement « harmonieux et cohérent ». Une expérience unique pour nous, dans tous les sens du terme.

Jour 4 :
Les dauphins nous poursuivent, c’est insupportable ! On les voit chasser ce matin au large pendant notre petit déjeuner.
Le stop est un peu plus sportif ce matin, nous aurons le droit à l’arrière d’un camion ouvert, sans toit ni porte ! Direction le monumento natural islotes de Pinuhuil, où en théorie des manchots doivent se trouver mais le garde de la CONAF nous informe qu’ils sont déjà partis pour l’hiver. On reste donc un peu sur la plage avant de repartir en stop à l’arrière d’un pick-up à la recherche des colonnes de basalte ! Puis on marche un peu le long de la plage avant de rentrer en ville récupérer nos sacs et partir en bus en direction de Puerto Montt puis Puerto Varas.